DAI-CRETDHI : Développement d’Approches Intelligentes

Le projet DAI-CRéTDHI propose de mobiliser et d’adapter les outils des sciences du numérique et des données, de la démographie et de l’anthroponymie pour concourir à une meilleure connaissance de la population de la France du XVIe au XIXe siècle en déployant à la fois une approche rétrospective à l’échelle nationale à partir de données agrégées de l’état civil ancien et, sur quelques corpus choisis, une « approche individuelle » qui collecte et attribue à chaque acteur un certain nombre de caractéristiques démographiques (sexe, âge, état civil), familiales (fécondité, composition du foyer et position en son sein, etc.), relationnelles (voisinage de la parenté, etc.), socio-professionnelles (métier, niveau de revenu, etc.) et géographiques (migrant ou natif, adresse du domicile).

Publié le – Mis à jour le

Adresse : Charleville, (ile de) Ré, Tours, Données Historiques de l’Ined

En cours

01-12-2023 30-11-2027

Financeurs
ANR

Partenaires
- Le Laboratoire Informatique Image et Interaction (L3i, La Rochelle Université) - Coordinateur,
- L’Institut national d’études démographiques (Ined) (https://www.ined.fr/),
- Le Centre Tourangeau d’Histoire et d’étude des Sources (CeTHiS, Université de Tours) (https://cethis.univ-tours.fr/),
- Le Centre Roland Mousnier (CRM, UMR 8596, CNRS, Sorbonne Université) (https://centrerolandmousnier.cnrs.fr/),
- La société Geneanet (https://www.geneanet.org/),
- La société TEKLIA (https://teklia.com/)

La démographie historique et l'histoire sociale de la famille ont longtemps cherché à mesurer des phénomènes, dans le temps ou l'espace, en privilégiant des méthodes d'analyse s'appuyant sur des corpus agrégés. Les avancées récentes en intelligence artificielle ouvrent de nouvelles perspectives pour revisiter ces thématiques, en partant directement des individus qui composent les populations étudiées. Observer à l’échelle individuelle et considérer le maximum d'attributs personnels disponibles (sexe, âge, état civil, profession, etc.) et leurs combinaisons singulières, permettent de créer différentes agrégations (famille, généalogies, professionnelles, migratoires, etc.). Ce projet s’appuie sur la complémentarité des compétences de 4 laboratoires et de 2 entreprises, résolues à mettre en œuvre une structuration automatique des entités (personnes et lieux) dans le temps et l’espace pour traiter de très gros volumes de données. Les défis à relever sont liés 1) à la mobilisation de sources de natures variées, 2) à l’observation de différents niveaux géographiques (national - à partir d’échantillons raisonnés des enquêtes de l’Ined -, régional - Touraine et île de Ré-, et local avec le cas de la ville nouvelle de Charleville) et 3) à la longue durée considérée (XVIe-XIXe siècles). Il s’agira in fine de pouvoir proposer, de manière automatisée, des reconstitutions de famille de grande ampleur (chaînage intergénérationnel) et la reconstruction de parcours individuels et de réseaux de solidarité. Ces productions ne sont pas le but ultime du projet, mais constituent les points d’appui essentiels aux analyses qui seront conduites par les historiens démographes de l’équipe, dont l’ambition est de concourir à une meilleure connaissance de la population de la France du XVIe au XIXe siècle, comblant ainsi une grande lacune dans l'historiographie française. Il créera aussi un modèle méthodologique inédit et réplicable pour tout territoire disposant de sources de nature comparable

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